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Les services liturgiques |
Le sacristain
sacristain
: personne qui est chargée d'entretenir une église.
Le sacristain avait en charge l'entretien de l'église et assistait
le prêtre dans l'organisation des fêtes et cérémonies religieuses.
C'était une vocation qui se transmettait souvent de père en fils.
En rétribution de ces services rendus à la paroisse, le sacristain
allait "glaner" de ferme en ferme : on lui donnait des oeufs, du
blé, et d'autres produits de consommation. [synonyme : bedeau]
Bedeau : employé
laïc préposé au service matériel et à l'ordre dans une église.
Le bedeau d'une église,
employé laïc chargé d'y faire régner l'ordre, peut porter deux types
de tenue ; celle de bedeau proprement dit comporte une toge noire
à parements blancs ou de couleur (robe de bedeau), un bâton de bedeau,
éventuellement un bonnet noir (barrette de bedeau) et un collier
(collier de bedeau).Dans certaines églises, le bedeau prend le nom
d'huissier de choeur et porte des souliers à boucles (souliers d'huissier
de choeur), des bas (bas d'huissier de choeur), une culotte à la
française (culotte d'huissier de choeur), un habit (habit d'huissier
de choeur), un collier généralement en argent (collier d'huissier
de choeur), et une canne en jonc (canne d'huissier de choeur).
Casseneuil
1546... extrait du Conseil des Jurades :
- le sacristain devra sonner toutes les matines, messes, vêpres
et complies
- il devra nettoyer l'église une fois par mois et pour les fêtes
- il sonnera la grande cloche à midi, depuis la Passion jusqu'à
la fin de septembre
- à midi, il sonnera un double Ave Maria depuis Pâques jusqu'à la
fin des Vendanges
Petit Manuel du Sacristain
"J'ai
demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer
le Seigneur dans sa beauté et m'attacher à son temple"
[Ps. 26 (27),4]
La tâche du sacristain est essentielle dans la vie d'une paroisse. C'est grâce à lui que la Maison de Dieu, la Maison où Dieu a choisi de demeurer, garde sa dignité et peut accueillir tous les fidèles pour louer et adorer le Seigneur.
Pour accomplir son travail, le sacristain a besoin d'être profondément conscient de la gravité du ministère qui lui est confié. Il ne s'occupe pas simplement d'un ensemble de belles choses, mais véritablement des objets qui entoureront le Corps du Christ sur l'autel lors de la célébration de la Messe. Aussi doit-il être guidé, non seulement par le souci de la beauté de ce qui lui est confié, mais bien plus par la recherche de la dignité de l'Eucharistie, dans laquelle il a son rôle à jouer. C'est en vue de cette dignité qu'existent les règles liturgiques. Comme le sacristain est souvent le premier dans l'église le matin de la Messe, il n'est pas rare que son attitude guide celle des fidèles à mesure que ceux-ci entrent à leur tour. C'est pourquoi il est extrêmement important qu'il entretienne un silence priant en accomplissant les préparatifs de la Messe. Ses tâches ne sont pas des occupations auxquelles il pourrait vaquer en sifflotant, mais la préparation de la Maison du Seigneur pour l'Eucharistie, " source et sommet de toute la vie chrétienne " (Vatican II).
I
- L'AUTEL
L'autel est
le centre de l'église : c'est lui qui représente le Christ. Il est
d'usage, pour le mettre en valeur, d'y poser des cierges, au nombre
de deux, quatre ou même six pour les Messes particulièrement solennelles.
Ces cierges sont placés symétriquement l'un par rapport à l'autre
; au centre, devant le célébrant, une croix avec Christ (horizontale
ou verticale) doit être présente. Si elle est verticale, le Christ
doit être placé face au célébrant.
Les fleurs, par leur présence, rendent gloire au Créateur
qui leur a donné la beauté. On les place autour de l'autel, mais
jamais sur l'autel même, qui doit demeurer très sobre pour que soit
mis en valeur ce qui s'y accomplit.
II - LE TABERNACLE
Le Corps du Christ reste au Tabernacle pour permettre l'adoration, et en vue de la communion donnée aux malades. Il est souhaitable que les hosties soient renouvelées assez souvent, pour éviter qu'elles ne durcissent. Pour cela, demander au prêtre de regarder ce qu'il reste au Tabernacle (ne pas le faire soi-même), et prévoir une quantité minimum à consacrer pour qu'il en reste après la Messe.
III - LES LINGES D'AUTEL ET LE CALICE
Il
y a trois sortes de linges d'autel : le corporal, le purificatoire,
et le manuterge.
Les deux premiers entourent directement le Corps et le Sang du Christ,
le troisième sert à essuyer les mains du prêtre.
Le Corporal est un linge, normalement de forme carrée, qui s'étend sur l'autel au début de l'Offertoire. On le reconnaît à la position de la croix (figure ci-contre). Comme son nom l'indique, il est destiné à recevoir le Corps du Christ. On le plie en 9 en suivant le schéma de droite. On obtient ainsi un carré de tissu où la croix n'apparaît pas. Pour le déplier, le prêtre fera le mouvement par lequel on ouvre un livre (de droite à gauche).
Le Purificatoire est un linge dont la forme est généralement rectangulaire. On le reconnaît à la position centrale de la croix (figure ci-contre). Il sert à essuyer la patène et le Calice après la communion. On le plie en 6 en suivant le schéma de droite. On obtient ainsi un rectangle de tissu où la croix apparaît sur la pliure :
Le Manuterge est un linge dont la forme est généralement rectangulaire. On le reconnaît à la position de la croix, au coin du linge (figure ci-contre). Il sert à essuyer les mains du prêtre pendant l'Offertoire (" Lave-moi de mes fautes, Seigneur, purifie-moi de mon péché "). On le plie en 8 en suivant le schéma de droite. On obtient ainsi un rectangle de tissu qui a cette apparence : Il se place, au début de la Messe, avec les burettes d'eau et de vin.
Le Calice et la patène sont à préparer dans un ordre bien défini, qui correspond à l'ordre de présentation des dons lors de l'Offertoire. Le Calice est tout d'abord recouvert par le purificatoire, puis par la patène dans laquelle on met au moins une grande hostie.
Par-dessus la patène, on met la pale, qui est un rectangle
de carton recouvert de tissu, destiné à protéger le Sang du Christ
contre tout ce qui peut y tomber : en particulier, guêpes et mouches,
très attirées en été par les odeurs sucrées. Le prêtre maintient
la pale sur le calice pendant toute la célébration, sauf à la Consécration,
à la communion et à d'autres moments où il est nécessaire de l'ôter.
Enfin, par-dessus la pale, vient le corporal. Eventuellement, on
rajoutera la clef du Tabernacle sur le corporal.
Si le prêtre utilise un voile de calice, c'est-à-dire un
tissu de la couleur liturgique qui couvre l'ensemble du calice :
l'arrangement est le même, sauf que le corporal vient par-dessus
le voile de calice.
Lavage des linges d'autel Le corporal et le purificatoire peuvent être en contact avec le Corps et le Sang du Christ, soit par des miettes, soit lors de l'essuyage du calice. C'est pourquoi on procède habituellement à un premier lavage (dit " première eau "), afin de ne pas mélanger ce qui peut sortir des linges d'autel avec les déchets ménagers. Pour cela, le corporal et le purificatoire seront d'abord mis à tremper dans une cuvette d'eau ; après les avoir essorés, on pourra les laver normalement. Quant à l'eau de la cuvette, on la rejettera en pleine terre, ou en tout autre endroit où elle n'est pas susceptible de se mélanger aux résidus urbains. Ce geste un peu contraignant exprime notre respect pour le Corps et le Sang de notre Sauveur.